L. attitude des equilibres des Deputes francais al; egard dee problemes des smusulmans et les autres problemes

 L. attitude des équilibres  des Députes de droite  françaisee a l; égard des problèmes des  musulmans et les autres problèmes

Les condamnations posthumes faites par un parlement d'un pays qui n'a rien à voir avec le conflit arménien sont effectivement des manoeuvres électoralistes pseudo-morales et stupides. Et ce parlement n'a aucun droit de regard sur cette affaire en cette période de deux poids deux mesures et de je me mêle de tout quand j'ai la force et je sélectionne mes cibles en fonction de mes propres intérêts égoïstes.
Par ailleurs, ces questions ne doivent être traitées que par des historiens et confrontées entre historiens. Les vérités officielles ça suffit !

Cela étant, on ne peut mettre sur le même pied le traitement de civils désarmés et le traitement de combattants, on ne peut mettre sur le même pied des répressions politiques avec des tueries d'un groupe ethnique ou religieux en soi, selon le principe de la responsabilité collective. On ne peut donc mettre sur le même pied nazisme, Turcs, colonialisme, stalinisme, sionisme, etc ...chaque cas est distinct et doit être analysé de façon distincte dans sa spécificité ....en évitant tout a priori affectif, idéologique ou ethnocentrique. Il existe d'un côté le racisme, d'un autre les répressions politiques ...même si tout cela n'est pas pour autant très plaisant. Ce sont des maladies différentes, et des dangers différents. Et les degrés de culpabilités varient.

On ne peut donc pas dire que les Arméniens aient été des "traîtres" car on ne peut être "traité" qu'individuellement, jamais collectivement. Et des enfants, par exemple, ne peuvent être des traîtres car ils n'ont pas l'age de raison.Et par ailleurs on ne peut être traître que d'une patrie que l'on reconnaît et dans laquelle on a des droits.

Dans le cas arménien, la "révolution jeune turque" en mettant au pouvoir un groupe de nationalistes turcs avait rompu le pacte conclu entre les habitants musulmans et non musulmans de l'État ottoman (mais aussi musulmans non turcs comme les Arabes ou les Kurdes ou les Albanais, etc.), ce que l'histoire était alors en train de démontrer avec la multiplication des revendications indépendantistes. Pacte donc par lequel, les communautés sujettes de l'empire ottoman étaient toutes sous la protection du Sultan et étaient protégées donc par lui en profitant de droits. Dès lors que l'État se revendiquait "turc", il cessait d'être musulman et donc respectueux des droits des minorités reconnus dans la législation islamique. Avec la transformation de l'Etat ottoman musulman, en Etat "turc", c'est l"Etat qui a le premier trahi les engagements pris auparavant par les Khalifes/sultans envers les populations de l'empire, de toutes nationalités et de toutes religions. Et cela avant donc les actions visant les Arméniens. Les Arméniens ont été pendant plusieurs siècles de très fidèles sujets et ambassadeurs de l'empire ottoman. S'ils ont cessé, c'est à cause de la dégénérescence nationaliste et même raciste ("pantouranisme") de l'État ottoman, et non de leur propre et libre volonté. Cela avait d'ailleurs des causes profondes, comme la crise économique et sociale et la régression du niveau d'éducation ainsi que la crise de la pensée musulmane en passe d'être remplacée par les idées nationalistes.

C'est finalement l'influence de l'école allemande où furent formées les élites turques fin XIXe siècle, d'abord, puis celles des officiers allemands présents dans l'armée turque qui a amené la Turquie vers la répression ethnique de certains de ses sujets, les Arméniens et à degré moindre, les Arabes ou les Kurdes. L'Allemagne a donc une responsabilité directe dans les événements qui est bien au-dessus de la Turquie qui n'était alors plus qu'une semi-colonie allemande comme l'Egypte était alors une semi-colonie anglaise à l'époque. ...De cela, les députés français ne veulent évidemment rien savoir ...pourtant les archives allemandes le montrent bien. Ce sont des officiers allemands qui ont organisé les premières mesures visant les Arméniens, le reste n'a été que la suite de ces décisions.
Il suffirait pourtant non pas d'aller jusqu'en Turquie mais d'analyser les archives allemandes. Les députés français n'y ont même pas pensé car ils se foutent de l'histoire réelle, ils veulent seulement des voix et de la démagogie dans un pays où on ne sait plus faire la différence entre islam, arabe et turc.

Les Grecs eux n'ont pas participé à la Première guerre mondiale, ils n'ont donc rien à voir avec ces événements. La Russie en revanche est sans doute l'élément qui a éveillé la peur chez les Turcs d'un retournement de la population arménienne proche du front russe. Les Arméniens survivants furent sauvés et accueillis par les populations arabes de Syrie, musulmanes comme chrétiennes, qui, elles aussi, avaient "trahi" la Turquie car celle-ci avait trahi ses engagements envers les Arabes musulmans et chrétiens ou juifs. A Damas, il y a d'ailleurs un monument aux victimes arméniennes des tueries perpétrées sous commandement allemand par le gouvernement "jeune turc" ...jeunes turcs qu'on allait retrouver combattant les révolutionnaires en Asie centrale après 1918 au nom du même pantouranisme.
B.D